Suite de l'article publié le 28-01-10
Premiers projets et début des travaux.
Le projet de 1801
On commence vraiment à s'intéresser au banc de Boyard en 1763, juste après la mise à sac de l'ile d'Aix par les Anglais. En janvier de cette année, on sonde les hauts fonds pour en dresser une carte précise, et on plante un mât au droit de l'ile d'Aix.
Quelques mois après, un ingénieur militaire présente un projet complet avec des plans et des estimations détaillées. Ce projet évalué à 4 millions de livres sera vite enterré à cause des difficultés du royaume et malgré le danger permanent présenté par la flotte anglaise.
Sous le Consulat, Bonaparte reprend cette idée de manière concrète. Le 9 mai 1801, une commission composée de militaires et de civils,est chargée d'étudier la protection de la rade. Après enquête, cette commissionpropose la construction d'un fort à deux niveaux, en forme d'anneau elliptique, pour une estimation totale de 830000 francs.
Il est prévu de créer sur le banc de sable un enrochement à pierres perdues de 100 mètres sur cinquante. Cet enrochement réalisé en pente douce, viendra au niveau des plus basses mers. A ce niveau il sera recouvert par une triple assise maçonnée, constituée par de gros blocs ajustés et scellés entre eux. La troisième assise, à deux mètres au dessus des plus hautes eaux, constuera la base de l'édifice, couvrant 80 mètres sur 40.
Dès la fin de 1802, un entrepreneur du Calvados obtient l'adjudication des travaux préparatoires. Dix navires sont affectés au chantier et seize autres sont en construction en Bretagne. La Marine établit le chantier à terre et les logements des employés, dans l'ile d'Oléron, près du chenal de la Perrotine.
On consacre toute l'année 1803 à construire ces installations, ainsi que le dépôt des matériaux.
Trois sites sont retenus pour l'ouverture des carrières d'extraction des enrochements: Aix, Fouras, et Port des barques.
En mer, cette année là, on se contente de quelques sondages exploratoires. Il s'agit en particulier de dresser la carte sous-marine du banc de sable et de fixer la position du fort. On décide de ne pas l'implanter au point le plus élevé du banc, pour lui donner une position plus centrale, presqu'au milieu de la passe. Pourtant, à cet endroit, la profondeur est plus importante.
Sur le chantier du fort on manque de bras, les autorités envisagent de recourir à des réquisitions, quand en septembre 1803, un premier groupe de 40 ouvriers civils arrivent de Loire-Atlantique.
Par la suite la Marine ne réussit pa sà trouver d'entrepreneur pour les travaux d'enrochements, et les autorités devront créer une régie d'administration.
Dès 1804 on fait appel à des travailleurs militaires, pour compléter les effectifs civils, qu'on a beaucoup de mal à recruter localement.
Les travaux débutent réellement cette année 1804 par l'ouverture des carrières, et le 11 mai, par la mise en place, au centre de l'emplacement choisi, d'un bloc de sept mètres cubes surmonté d'une balise en fer. Cette opération, remarquable pour l'époque, est réaliséeà l'aide d'un flotteur composé de deux énormes barriques. Aussitôt après sa mise à l'eau, ce bloc central est entouré par un enrochement de pierres chargées par 12 bâtiments.
Hélas les travaux sont déjà soumis aux aléas de la politique impériale. Ainsi les 13 navires que l'on fait armer à Bordeaux ne voient même pas le chantier du fort Boyard, car on les envoie à Boulogne où Napoléon concentre tous les moyens navals.
Dans ces conditions, les responsables manquent de moyens, et les 260 ouvriers mettent bien peu d'empressement au travail bien qu'ils soient payés au voyage.A cette époque le chantier dispose de 10 gabarres et 6 chasse-marée. Ces bâtiments, lourdement chargés, sont parfois éventrés par leur cargaison, et l'un d'eux coulera avec 6 hommes d'équipage.
Pendant cette première campagne, on déverse près de 11000 mètres cubes de pierres pour l'enrochement. C'est déjà un résultat tangible.A suivre.
Salutacionès.
Remerciements à la revue "les cahiers d'Oléron" N° 6 de juin 1996.
Commentaires
Bonjour Yann...Moi aussi j'ai tout lu , et je peux t'assurer que c'est intéressant du début à la fin ! j'imagine les pauvres maçons de l'époque , ils ont du endurer toutes les peines du monde , bien entendu certains en sont morts ..peut-être même beaucoup ! et ce pour un édifice qui n'a pratiquement servi à rien ! ça me fait penser à l'émission " combien ça coûte " je te nomme le Pernaud ( sans jeu de mots ) de l'histoire de Fort Boyard - merci Yann vivement la suite - Bon WE et gros bisous.
Bonjour Yann, avant de partir je viens te faire un petit coucou pour te souhaiter une bonne petite semaine. Gros bisous
au risque de me faire traiter de lécheuse... j'ai tout lu... moi !
Un pour t'encourager dans ce genre d'articles et deux parce que je ne savais rien (ou si peu) sur le Fort Boyard. La longueur du texte peut rebuter, dommage car c'est très intéressant.. (allez, on va dire que j'en remets une couche..). Comme une bonne Corse que je suis, j'ai pris mon temps ! de là à te dire que j'ai tout mémorisé, ce serait faux...
Quel chantier impressionnant, quelle ingéniosité !
Merci donc à la revue "Les Cahiers d'Oléron" et à toi bien sûr, sans qui je serais restée bien ignorante concernant ce lieu devenu l'espace de rencontres pour les jet-setters (sportifs) en mal de célébrité.... Gros bisous Mr Yann, et bon week-end.
j aime bien ton fort boyard
bien que je préfére le mien le TAUREAU
BATI PAR LE SIEUR Vauban et servant d eprison ( c est mon bandeau de blog )
j y ai dormi donc je peut comprendre le fort boyard pour les charentais loll
battu par les vagues , humide et rempli de petites caches et oubliettes
je pense que tu à été aussis à l intérieur ???
( tu à peut etre des photos perso ??? )
je te souhaite une belle journée sous la pluie
( petite fleur tres joli pour un matin )
Alors on ne boude plus ? on veut bien continuer l'histoire de fort boyard ?? pas de chance aujourd'hui j'ai la flemme de lire tout cela ......hihi .......
non promis je l'ai lu Moi ......!! on imagine pas la somme de travail et de transports en tout genre qu'il a fallu !
bravo pour ce travail de recherche que tu as fait ....bonne journée bises je retourne à mes vocalises .....mais bizarre il pleut comme jamais ...mdr !! BISES LAAKASTA
Au fait pas trop le temps de lire ton histoire de Fort Boyard, je reviendrai plus tard dans la semaine...LOL.. Mille excuses..et gros bisous. Bon w.e.
Bonsoir Yann, non mais tu veux que je revienne à l'époque de Mathusalem ou quoi Non mais dis donc la burqa et quoi encore??? MDRRR ton com.. tu es impayable Yann mais on t'aime quand même...LOL. Bon j'ai enlevé le voile, alors où est le bisou???. http://i47.tinypic.com/16j0h9v.jpg