VEF Blog

Titre du blog : Saménerve
Auteur : Yannamar
Date de création : 14-06-2009
 
posté le 13-06-2013 à 16:52:26

Ca pourrait être de l'actualité...

 

Poème de Pierre-Jean Vaillard (chansonnier dans les années 1960), écrit en 1984,

au moment des manifestations pour la défense de l'école libre.

 

                                                                             *********

 

 Vous nous avez  bien eus en Mai quatre vingt un

 Avec vos sortilèges, vos rires et vos  promesses.

 Vous vendiez du bonheur comme on vend du parfum

 Et oui, deux  ans plus tard…vous nous bottiez les fesses.

 Le bon peuple de gauche  caressait l’or des songes,

 Il le sait maintenant, ce n’était que  mensonges !

 Le chômage s’installe, le franc est chancelant,

 Le Dollar au  Zénith, le Super à cinq francs.

  Le pays incrédule gît au sol, pantelant. 
  Ah ! Ne claironnez plus vos avances sociales,

  Nous sommes tous meurtris  par vos ponctions fiscales.

  Votre grand argentier nous prend bien pour  des cons

  En réclamant toujours et encore du pognon !

  Tout le monde est  saisi par un affreux vertige,

  En cauchemar atroce devant nos caisses vides ;

  Expliquez-nous comment, vous avez en deux ans,

  Endetté ce pays  pour plus de cinquante ans !

  Vous rabâchez sans cesse cet éternel refrain :

  C’est la faute à la droite, et aussi aux Ricains !

  Et tant que  vous y êtes, pourquoi pas aux putains ?

  Il faut savoir, messieurs,  quelquefois dans la vie

  Reconnaître ses torts, ses erreurs, ses oublis, 
  Et non se réfugier dans un défi hargneux.

  Les vrais hommes publics sont francs et courageux.

  Nous allons sans détour et sans ambiguïté

  Vous servir tout de go, vos quatre vérités :

  Vous êtes des charlots, des  guignols, des manants,

  Et votre chef débile, le triste « mythe errant » !
  Homme au visage pâle et au regard fuyant,

  Ce bouffon d’opérette qui trône à l’Elysée

  Est de toute l’Europe, devenu la risée !

  Arrêtez vos salades et vos propres mensonges,

  La coupe amère est pleine, elle va déborder.

  Halte là ! Ça suffit ! Foutez le camp, partez !

  Nous n’aimons pas, Messieurs, passer pour des cocus,

  Et nous vous chasserons à coups  de pied au cul !

 

                                         Pierre Jean Vaillard 

 

    Salutacionès.